
Noël & Les Montagnes russes
(& toi)
Est-ce que plusieurs dizaines de milliers de kilomètres sont suffisants pour laisser le "cataclysme" derrière moi ?
J'ai grandi à New York avec ma mère, et je pensais que là-bas, tout serait tracé d'avance. J'avais pris un tel soin à planifier mon avenir, que, j'en étais sûre, aucun revers ne pourrait m'atteindre. Et pourtant...
De retour en Alsace, la terre de mes ancêtres du côté de mon père qui possède un fastueux domaine viticole, il faut que je reprenne tout de zéro, mais faire confiance à nouveau m'est difficile.
Cela dit, je me découvre un côté aventurière : je suis tombée sous le charme d'Europa Land, à quelques pas de la frontière alle-mande. Je m'amuse comme une folle sur les montagnes russes, et si, au détour d'une attraction, je tombe de nouveau sur le beau Klaus qui travaille au parc, eh bien... le destin en aura décidé ainsi.

Numérique : disponible à l'unité et (dès le 1er décembre) dans les abonnements numériques !
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« Un pur bonheur ! Je viens tout juste de terminer ce livre et franchement j’ai juste adoré ! »
Tiphal
« Coup de coeur ♡ J'ai passé un excellent moment de lecture avec cette romance de Noël. C'est l'idéal pour passer un moment cocooning.»
Dévoreuse de livres
« Aussi réconfortant qu'un bon chocolat chaud ! Un très bon moment lecture. »
EloBooks

J’écarquille les yeux. Sa maison est magnifique, entre modernité et tradition, faite de pierre et de larges surfaces vitrées. Pas gigantesque ni tape-à-l’œil, mais d’excellente facture. L’intérieur est tout aussi design. Sobre, avec des touches organiques, des meubles de mois massif, des toiles abstraites impressionnantes aux murs. Je regarde partout autour de moi sans cacher mon intérêt.
— Si tu venais à l’improviste chez moi, une chose est sûre, ce serait loin d’être aussi impeccable.
Il me lance un regard amusé.
— Enfin, le seul véritable chez-moi que j’aie eu, je veux dire où j’ai vécu seule, c’est un studio d’étudiante. Une seule pièce, et c’était toujours le bazar. J’ai une légère tendance à laisser traîner les choses… Ce n’est pas faute d’essayer de me soigner…
Klaus ne dit toujours rien, me regardant fixement avec une moue amusée et une certaine lueur licencieuse dans ses iris, tandis qu’il pend son manteau et le mien. Comme il fait bon chez lui, il ôte son pull. En dessous, il porte un T-shirt gris simple en tissu fin qui me laisse facilement deviner son beau corps, dans la semi-obscurité où nous nous trouvons. Seule la lumière du couloir d’entrée est allumée, le salon-cuisine est plongé dans la pénombre.
— Tu fais du sport, n’est-ce pas ? osé-je en le détaillant ostensiblement.
— De la boxe. J’en ai besoin pour me défouler.
— Ah… ceci explique cela… Moi je ne fais pas vraiment de sport, j’ai horreur de ça. Du coup, je n’ai aucun muscle. Rien. Un mollusque…
Il ne me lâche pas du regard, tandis que je parle nerveusement sans discontinuer, disant principalement des sottises. Jamais je ne m’étais comportée comme ça. Jamais je n’avais été aussi intimidée. Tant de premières, avec Klaus… Il s’approche de moi, pose ses mains sur chacune des arêtes de ma mâchoire, et s’approche de mon visage, si près que je peux sentir son haleine sucrée balayer ma peau. Je crois que mon cœur a raté un battement.
— Je vais t’embrasser, maintenant, me murmure-t‑il de sa voix suave.
Mon sang bat mes temps à tel point que j’en ai le vertige. Tout ce que j’arrive à faire, c’est acquiescer du menton, lentement. J’ai la tête qui crépite lorsqu’il pose ses lèvres pleines sur les miennes. Je dois me retenir à lui en crochetant son cou pour rester sur mes pieds. Il descend ses mains sur ma taille, puis referme ses bras solides sur moi, m’attirant tout contre son torse musculeux. Je m’enhardis à passer mes doigts sous son T-shirt pour me délecter du velouté de sa peau. Tout est trop intense : son odeur merveilleuse, la fermeté de sa prise autour de moi, sa bouche souple, son baiser, doux et exigeant. Mon cœur tambourine dans ma poitrine et je cherche sa langue, qu’il enroule langoureusement autour de la mienne. Notre corps à corps devient si brûlant que j’en oublie jusqu’à mon nom.
Lorsque Klaus se recule, je suis pantelante, chamboulée jusqu’à l’âme. Je ne savais pas qu’il était possible de ressentir les choses aussi fortement, d’avoir cette impression de flotter quelques centimètres au-dessus du sol. Je cherche mes mots, mais rien ne vient.
Il a perçu l’étendue de l’effet qu’il me fait, et un petit sourire en coin, satisfait, anime sa bouche. Je lui rends son sourire, puis plaque mes mains sur mes joues : elles sont brûlantes. J’expire lentement pour tenter de revenir à mon état normal. Klaus s’écarte pour allumer le plafonnier de la cuisine. La lumière vive me remet quelque peu les idées en place.